Facteurs de risque de méningite et de sepsis chez le nourrisson
Si les facteurs de risque de septicémie et de méningite bactérienne en période néonatale sont bien identifiés, les facteurs périnataux susceptibles d’augmenter le risque d’infection invasive chez le nourrisson sont moins bien connus.
Une étude réalisée en Suède a permis d’analyser les caractéristiques maternelles et néonatales de plus de 2 000 enfants âgés de 28 jours à 2 ans hospitalisés pour septicémie (1 675) ou pour méningite (520) sur une cohorte de 1,7 million d’enfants nés entre 1997 et 2013. Le principal facteur de risque identifié est la prématurité, surtout la grande prématurité, qui multiplie par 10 le risque de survenue d’une septicémie et par 6 le risque de méningite bactérienne au cours des 2 premières années de vie. Les autres facteurs de risque sont le petit poids de naissance pour l’âge gestationnel et les malformations congénitales. Du côté maternel, seul le tabagisme pendant la grossesse est associé à une augmentation du risque de septicémie et de méningite bactérienne chez le nourrisson.
L’étude a également permis d’observer une nette diminution de l’incidence des méningites bactériennes sur cette période, principalement due à la baisse des méningites pneumococciques depuis l’introduction de la vaccination universelle des nourrissons (figure).