Le paradoxe des adolescents aux urgences
PERFORM est une étude prospective réalisée dans 12 services d’urgences pédiatriques européens sur tous les enfants de 0 à 18 ans consultant pour fièvre.
Sur 38 480 patients inclus, 2 577 étaient des adolescents. S’ils sont donc proportionnellement beaucoup moins nombreux à consulter aux urgences pour fièvre que les plus jeunes, ils présentent des tableaux cliniques plus sévères. Ils souffrent plus souvent d’infections invasives, méningite ou septicémie. La symptomatologie est plus souvent atypique, ils présentent ainsi plus souvent une déshydratation, qui peut être trompeuse. Leur taux de CRP est plus élevé. Le pourcentage d’hospitalisations est plus important et la nécessité d’une antibiothérapie i.v. plus fréquente.
Ces données incitent à une vigilance tout particulière pour les adolescents qui consultent aux urgences (comme en cabinet de ville) pour fièvre. Il ne faut pas sous-estimer leurs symptômes, d’autant que ceux-ci peuvent être atypiques. Ils consultent moins mais ils sont plus à risque d’infection sévère.