Le rôle des rhinovirus dans les infections respiratoires précoces
Quelles sont les conséquences de l’exposition précoce aux virus respiratoires ? Et quels sont les virus les plus fréquemment impliqués ?
Pour répondre à ces questions qui concernent la pratique quotidienne de tous les pédiatres, une équipe néerlandaise a suivi une cohorte de 117 nouveau-nés en bonne santé nés à terme. La recherche de 17 virus respiratoires par PCR a été réalisée systématiquement à 11 reprises, de la naissance à leur premier anniversaire, ainsi que lors d'épisodes fébriles et/ou de symptômes respiratoires. Une analyse statistique a permis d’évaluer la relation entre la date de la première détection d’un virus respiratoire et le risque d’infections respiratoires symptomatiques. 34,4 % des prélèvements systématiques se sont révélés positifs, avec une augmentation progressive de la détection d’un virus au fil du temps : de 0,9 % le premier jour de vie à 67,9 % à l’âge de 12 mois. Les prélèvements réalisés au moment d’un épisode symptomatique ont retrouvé un ou plusieurs virus dans 87,9 % des cas. Les rhinovirus occupent la première place : ils sont détectés dans 24,4 % des prélèvements et au moins une fois au cours de la première année de vie chez 94 % des enfants, mais le plus souvent sans symptomatologie clinique associée. Le VRS, le métapneumovirus humain et les virus parainfluenza 2 et 4 sont les virus les plus souvent en cause dans les épisodes symptomatiques.
Malgré le caractère asymptomatique de la majorité des infections à rhinovirus, leur détection précoce est associée à une susceptibilité accrue aux infections respiratoires symptomatiques récurrentes au cours de la première année de vie.