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Prévention et traitement des infections à VRS : où en est-on ?


Une très intéressante session a eu lieu ce matin à l’ESPID (Respiratory viruses: treatment and prevention) faisant le point sur les différents traitements et vaccins contre les maladies respiratoires aiguës dues aux principaux virus comme la grippe ou le virus respiratoire syncytial (VRS). Pour les antiviraux (De Jong M), alors que de très nombreuses molécules ont été développées ces dernières années avec des effets indiscutables sur la réplication virale, l’efficacité clinique, en particulier sur les patients les plus graves, a été absente ou au mieux modeste conduisant à l’arrêt de leur développement.

Ceci ne doit en rien nous étonner. En effet quand les symptômes de ces maladies virales aiguës sont installés, cela traduit déjà une réplication virale avancée et la mise en route du système immunitaire. Ainsi, à ce stade de la maladie, ces molécules malgré leur activité antivirale indiscutable, arrivent souvent trop tard dans la physiopathologie de ces maladies. De fait, on comprend mieux pourquoi l’oseltamivir n’a une activité clinique démontrée qu’en préventif (sujet contact) ou dès les premières heures de la maladie.

Ceci permet probablement de mieux comprendre l’échec des traitements antiviraux pour traiter une maladie Covid-19 déjà installée. 

Les vaccins et les anticorps monoclonaux à haute affinité et longue demi-vie sont bien plus prometteurs pour la prévention des infections à VRS, dont la morbidité et la mortalité ne se limite pas à l’enfant (Bont L). Ces vaccins comme ces anticorps monoclonaux sont dirigés contre la protéine F du VRS à des stades de préfusion pour lesquels la conformation spatiale est très différente. 

Les nouveaux anticorps monoclonaux ont, par rapport au palivizumab, une plus haute affinité et une plus longue demi-vie, et ont donné en une seule injection à la naissance des résultats très intéressants en démontrant une protection prolongée sur plusieurs mois. Reste à déterminer les cibles vaccinales : identiques à celle du palivizumab ? (grand prématuré et pathologies pulmonaires), tous les prématurés ? les enfants à terme sans pathologie sous-jacente ?

Différents vaccins utilisant différentes technologies sont en cours de développement.  Un a déjà bénéficié d’une étude de phase III chez la femme enceinte qui apporte la preuve du concept de protection des nouveaux-nés par la vaccination de la mère : selon la gravité de la bronchiolite la protection s’échelonne entre 40 et 70 % : l’efficacité étant meilleure sur les formes sévères.


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