Un test moléculaire pour le diagnostic rapide de coqueluche
Un test moléculaire capable de détecter simultanément 22 pathogènes, dont Bordetella pertussis, permet d’obtenir un résultat en moins d’une heure à partir d’un prélèvement nasopharyngé. Ses performances pour le diagnostic de coqueluche, par rapport à celles de la PCR et de la culture, ont été évaluées dans une étude menée auprès de 236 enfants ayant une coqueluche et de 235 autres présentant un syndrome coqueluche-like.
La sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive et la valeur prédictive négative de ce nouveau test ont été de 85 %, 77,4 %, 50,3 % et 95 %, respectivement ; les résultats sont comparables à ceux de la PCR (82 %, 73,6 %, 45,6 % et 93,8 %, respectivement). Les 2 techniques moléculaires sont apparues nettement plus performantes que la culture chez le petit nourrisson (figure 1). Sans surprise, le diagnostic de coqueluche a été d’autant plus fréquent que le nourrisson était jeune et qu’il n’avait pas encore été vacciné ou qu’il n’avait pas reçu un schéma vaccinal complet (figure 2). L’étude a aussi mis en évidence la fréquence des coinfections par Bordetella pertussis et divers virus respiratoires. En tête, les rhinovirus/entérovirus qui ont été détectés dans 55,5 % des échantillons, suivis des virus parainfluenza (26,3 %) et du VRS (22,9 %).
Ce test moléculaire permet donc le diagnostic rapide de la coqueluche et l’identification des virus respiratoires qui lui sont fréquemment associés.