Vaccination coqueluche pendant la grossesse et anticorps dans le lait maternel
Pour protéger contre la coqueluche les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés, la France a adopté la stratégie du cocooning fondée sur la vaccination des parents et de l'entourage y compris les grands-parents. Face à la persistance de cas de coqueluche, dont on connaît la gravité chez les plus petits, un certain nombre de pays préconisent la vaccination des mères en période anténatale, au deuxième ou au troisième trimestre de grossesse. La protection passerait non seulement par la prévention de l’infection maternelle en période postnatale précoce et par le passage transplacentaire des anticorps, mais aussi par les anticorps présents dans le lait maternel. Les IgA spécifiques sont en effet retrouvés dans le colostrum et, dans une moindre concentration, dans le lait maternel pendant au moins 8 semaines.
Une étude britannique a mesuré les taux d’IgG et d’IgA spécifiques dans le lait de mères vaccinées plus ou moins précocement au cours de la grossesse. Les auteurs n’ont pas mis en évidence de différences significatives des concentrations d’anticorps anticoquelucheux dans le lait maternel selon la date de la vaccination.
La date de la vaccination ne modifie donc pas les taux IgA spécifiques de la coqueluche dans le lait de mère et suggère que l’immunité passive potentiellement apportée par les IgA (ce qui n’est pas démontré) ne serait pas affectée par la date de vaccination.