Antibioprophylaxie périnatale et sepsis
Les sepsis représentent une pathologie fréquente et grave de la période néonatale. Leur incidence est estimée jusqu’à 22/1 000 naissances et la mortalité est à environ 5 %, avec 1 000 morts par jour dans le monde. Il est donc tentant de proposer des stratégies de prévention : prophylaxie antibiotique “intrapartum” ou traitements antibiotiques prophylactiques des nouveau-nés à risque. De ce fait, une (trop) large utilisation des antibiotiques est observée en période néonatale.
Une étude présentée par Karmila et al. a essayé d’approcher l’intérêt de ces traitements. Les “chartflows” méthodologiques et cliniques sont présentés dans les figures 1 et 2. La méthodologie statistique a comporté une régression logistique et un score de propension.
Cette étude confirme qu’un certain nombre de facteurs anamnestiques augmente le risque de sepsis (rupture prolongée de la poche des eaux, liquide amniotique fétide, césarienne). Elle suggère que l’antibiothérapie périnatale est susceptible de prévenir quelques cas de sepsis précoce, mais pourrait aussi augmenter le risque de sepsis tardif.