Hiver 2020-2021 : très peu de VRS, pas de grippe
Les mesures d’hygiène renforcées et de distanciation sociale mises en place pour prévenir la propagation du SARS-CoV-2 ont eu un impact sur les autres infections virales, observé par tous les cliniciens en ville, comme aux urgences.
L’étude réalisée en Catalogne au cours de l’hiver 2020- 2021 a porté sur les enfants et adolescents de moins de 16 ans ayant consulté aux urgences pendant la période épidémique pour fièvre, symptômes respiratoires ou troubles digestifs et sur les jeunes patients hospitalisés pour toute autre cause.
Tous ont eu une PCR SARS-CoV-2 et une PCR multiplexe pour les autres virus respiratoires. 35 % des tests sont revenus positifs, l’âge moyen des patients positifs était de 3 ans. Les rhinovirus sont très largement dominants (figure 1), suivis des adénovirus. Une co-infection, principalement due aux rhinovirus et adénovirus, a été authentifiée dans 14 % des cas. Un seul virus respiratoire syncytial (VRS) a été identifié et aucun virus influenza.
Les auteurs ont mis en regard ces résultats avec les données de l’hiver précédent, où le VRS représentait 25 % des tests positifs et les virus influenza, 28 % (figure 2).
Cette étude confirme les effets majeurs des mesures anti-Covid sur les infections respiratoires du jeune enfant avec l’absence d’épidémie grippale et une très faible circulation du VRS au cours de l’hiver 2020-2021.
La persistance de certains virus pourrait s’expliquer par leurs spécificités, en particulier l’absence d’enveloppe pour les rhinovirus et les adénovirus qui les rend plus résistants sur les surfaces.