Impact de la vaccination universelle contre la varicelle sur l’utilisation des antibiotiques et des antiviraux dans la prise en charge de la varicelle aux États-Unis
Cette étude évalue l’impact de la vaccination universelle contre la varicelle sur l’exposition potentielle aux antibiotiques et aux antiviraux et sur les coûts associés au traitement de la varicelle chez les enfants américains.
Un modèle d’arbre décisionnel de la vaccination, des infections de varicelle et des traitements a été développé. Dans le modèle, les paramètres (taux de vaccination et de complications, coûts de traitement) ont été alimentés à partir des données de la littérature et avec l’aide d’un panel de 103 experts.
Dans un scénario sans vaccination universelle contre la varicelle, le modèle a estimé que 1 053 087 prescriptions d’antibiotiques et 1 705 841 prescriptions d’antiviraux seraient délivrées chaque année pour traiter la varicelle. Dans le cadre de la vaccination universelle contre la varicelle existant aux États-Unis, les prescriptions d’antibiotiques et d’antiviraux ont été réduites de 95 % et de 93 % respectivement, ce qui permet de réaliser des économies annuelles de 87 millions de dollars. Le traitement des enfants non vaccinés (4 %) dans le cadre de la vaccination universelle contre la varicelle a représenté 61 % des prescriptions d’antibiotiques et d’antiviraux, pour un coût annuel de 18 millions de dollars. Bien que la vaccination offre une protection importante, les cas de varicelle qui se déclarent entraînent 16 961 prescriptions d’antibiotiques et 50 824 prescriptions d’antiviraux par an.
La conclusion de ce travail est que le modèle a estimé une réduction substantielle de l’utilisation des antibiotiques et des antiviraux chez les enfants américains pour le traitement de la varicelle. Les antibiotiques et les antiviraux sont fréquemment utilisés pour gérer l’infection varicelleuse chez les enfants non vaccinés, souvent de manière inappropriée.
Des stratégies visant à améliorer la couverture vaccinale et l’éducation pour améliorer la prise en charge des cas pourraient réduire davantage le poids clinique et économique de la varicelle aux États-Unis.