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Le virus, les vaccins, les adolescents


Depuis maintenant près de 6 mois, l’actualité médicale et médiatique est dominée par les vaccins contre la Covid-19. Il n’y a pas de jour où de nouvelles données concernant l’efficacité, les effets indésirables, la disponibilité ou la logistique de ces vaccins ne sont pas mises en exergue. Sur les centaines de vaccins développés contre ce virus, ce sont ceux qui ont utilisé les technologies les plus innovantes (ARNm, adénovirus vecteur) et ciblé la Spike qui ont gagné, pour l’instant, la course. Bien que leur développement ait été extrêmement rapide, les études qui ont conduit à leur autorisation de mise sur le marché ont obéi aux règles de méthodologie les plus rigoureuses : double aveugle versus placebo, critères d’efficacité clinique et biologique rigoureux et prédéfinis par les autorités d’enregistrement, dizaines de milliers de sujets inclus, surveillance rigoureuse des effets indésirables. Compte tenu de la gravité de la maladie bien plus importante chez l’adulte que chez l’enfant et de la nouveauté des technologies utilisées, il était logique et prudent que les enfants et les adolescents soient exclus des premières études. Alors que les autorités d’enregistrement aux États-Unis et en Europe étaient prêtes à accepter un vaccin dont l’efficacité démontrée contre la Covid-19 serait supérieure à 50 % (comme pour les vaccins antigrippaux), les vaccins disponibles en Occident ont été bien au-delà, non seulement sur la prévention de la Covid-19 (figure 1), mais aussi sur l’infection asymptomatique laissant augurer d’un effet de groupe.

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Quel que soit le vaccin, quels que soient les variants préoccupants connus ce jour, un gradient se dessine : les vaccins apparaissent plus efficaces sur les maladies graves que sur les formes modérées, paucisymptomatiques ou asymptomatiques. Si des vaccins de seconde génération seront nécessaires, cela sera essentiellement pour limiter la circulation des variants. Les études sur le terrain (en Israël, en Grande-Bretagne et maintenant aux États-Unis) ont confirmé et amplifié très largement les promesses des études randomisées qui ont précédé l’AMM. 

Les variants qui ont défrayé la chronique dans la crainte d’une résistance à la vaccination qui permettrait la survenue de vagues épidémiques intenses et mortelles se révèlent à présent largement sensibles aux vaccins existants. Certes, une diminution d’efficacité de la vaccination est probable pour certains d’entre eux (notamment le variant sud-africain) sur les formes asymptomatiques, paucisymptomatiques ou modérément graves, mais la prévention des formes graves reste au-dessus de 90 % (figure 2).

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Parmi les données les plus intéressantes rapportées à ce congrès figurent les relations entre les titres d’anticorps anti-Spike retrouvés et la protection (figures 3 et 4).

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Schématiquement, on peut dire que l’ensemble des vaccins disponibles suscitent plus d’anticorps anti-Spike que la maladie naturelle, mais que les vaccins les plus immunogènes (vaccins à ARN messagers, Sputnik V®) sont ceux qui ont démontré la plus grande efficacité clinique. Dans ce contexte, la vaccination des adolescents ne peut être éludée. Deux firmes (Pfizer-BioNTech et Moderna) ont terminé leurs études cliniques incluant plusieurs milliers de patients entre 12 et 18 ans et ont démontré, pour cette tranche d’âge, une efficacité clinique de 100 % et une bonne tolérance à court terme. Le vaccin Pfizer-BioNTech a obtenu une AMM aux États-Unis et ce jour en Europe. De plus, l’étude pivot a été publiée le 27 mai 2021 dans le New England Journal of Medicine. Des données de sécurité plus larges comportant plusieurs centaines de milliers de patients (la vaccination des adolescents a débuté au Canada et aux États-Unis) sont nécessaires avant de pouvoir évaluer de façon fiable le rapport bénéfice/risque et de recommander définitivement la vaccination pour cette tranche d’âge en Europe.

En effet, l’incidence de la Covid-19 reste ce jour bien moindre chez les adolescents et les enfants que chez l’adulte et la maladie beaucoup moins grave. L’implantation de variants plus contagieux nécessite certes de vacciner une proportion plus importante de la population pour contrôler la circulation du SARS-CoV-2. Dans le bénéfice individuel pour les adolescents, il faudra intégrer les conséquences délétères chez les jeunes des fermetures des classes, de l’enseignement à distance ou de l’arrêt des activités extrascolaires, qui sont de plus en plus préoccupantes, tant sur le plan de leur scolarité que de leur santé physique et mentale. Elles impliquent d’envisager des mesures efficaces leur permettant un retour à la vie “normale”.


Références

D’après les communications de :

  • David Goldblatt : Vaccine Strategies for Controlling SARS-CoV-2: 2021 and Beyond (ID 189).
  • Katrhrin Edwards : COVID 19 Vaccines in Children: Do we need them? (ID 219).


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