Peu de SARS-CoV-2, mais toujours des rhinovirus
Le SARS-CoV-2 et les autres virus respiratoires ont été recherchés par RT-PCR multiplex chez les enfants consultant aux urgences pédiatriques de 8 hôpitaux universitaires français pendant et après le premier confinement. Un prélèvement nasopharyngé était proposé de façon systématique, quel que soit le motif de consultation.
Cette étude prospective multicentrique réalisée entre avril et juillet 2020 a confirmé le faible taux de Covid-19 pendant cette période. Sur les 903 enfants testés, 3 se sont révélés positifs pour SARS-CoV-2 (0,3 %). Les motifs de consultation aux urgences pour ces 3 patients étaient un ganglion cervical chez une petite fille de 3 ans, une constipation chez un garçon de 8 ans et une crise vaso-occlusive pour le troisième patient drépanocytaire âgé de 14 ans.
La RT-PCR multiplex a été positive pour les autres virus dans 15, 7 % des cas avec une prédominance de rhinovirus (figure). Les bocavirus et les adénovirus occupent la 2e et la 3e places.Les enfants PCR+ étaient plus jeunes : 2 ans en moyenne versus 5 ans pour les PCR−. Ils présentaient plus souvent une fièvre et des symptômes respiratoires.
Si cette étude confirme le faible taux d’infection par le SARS-CoV-2 en pédiatrie, un pourcentage relativement élevé de virus respiratoires a été détecté chez les enfants consultant aux urgences au cours de cette période, et ce, malgré le confinement et la forte adhésion aux mesures de distanciation, observent les auteurs.