Un vaccin anti-VRS pour protéger le nouveau-né
On connaît la gravité potentielle des bronchiolites à VRS chez les petits nourrissons. Jusqu’à présent, la prévention ne reposait que sur l’immunothérapie passive avec des anticorps administrés aux nouveau-nés à risque, en particulier les prématurés et les enfants souffrant de pathologies cardiopulmonaires.
Alors que la recherche pour mettre au point un vaccin était au point mort depuis plusieurs années, plusieurs vaccins sont actuellement en cours de développement.
L’une des options pour protéger les nouveau-nés est la vaccination maternelle, comme elle est proposée pour la coqueluche ou la grippe.
Les résultats d’une étude de phase II d’un vaccin composé de la particule F3 de la protéine de préfusion F du VRS ont été présentés.
L’objectif était, d’une part, de mesurer son immunogénicité et sa sécurité chez la femme enceinte et, d’autre part, d’évaluer le transfert des anticorps maternels au fœtus.
Les futures mères ont été vaccinées entre la 28e et la 33e semaine d’aménorrhée par 2 doses différentes de vaccin.
La réponse immunitaire a été très satisfaisante, avec le maintien de taux d’anticorps élevés jusqu’à l’accouchement (figure 1).
Le taux d’anticorps au sang du cordon a confirmé le transfert des anticorps maternels susceptibles d’assurer la protection du nouveau-né pendant ses premières semaines de vie (figure 2).
L’étude se poursuit pour confirmer l’impact de la vaccination maternelle sur les bronchiolites à VRS des enfants de mères vaccinées et pour établir la durée de la protection.