Dynamique des pneumonies aiguës communautaires chez les nourrissons au cours de la pandémie de Covid-19
D'après Daninon D et al., Joint symposium ERS-ESPID: pediatric pneumoniae, actualisé
L'activité saisonnière de certains virus respiratoires (RSV/ hMPV/ influenza/ parainfluenza) constitue un facteur majeur d'hospitalisation pour pneumonie aiguë communautaire (h-PAC) chez les jeunes enfants. Lors de la première année de la pandémie de Covid-19, la réduction temporaire de la circulation des virus a entraîné une baisse spectaculaire des h-PAC chez les enfants âgés de moins de 24 mois, avant de réapparaître au cours de la deuxième année après la pandémie. Cette étude a évalué les taux cumulés annuels d’h-PAC chez les nourrissons de moins de 12 mois et de 12 à 23 mois, parallèlement aux virus respiratoires (RSV/ hMPV/ influenza/ parainfluenza) pendant la première et la deuxième année de la pandémie.
Cette analyse ad-hoc était basée sur les données de la surveillance prospective de l'activité virale et des h-PAC dans le sud d'Israël entre 2016 et 2022. Les taux d'incidence mensuels cumulés pendant la première et la deuxième année de pandémie ont été comparés à ceux de 2016-2019 (pré-pandémie).
Pendant la période pré-pandémique, l'incidence cumulée des hospitalisations pour PAC chez les enfants < 12 mois était 1,9 (IC95 : 1,5-2,3) fois plus élevée que chez les 12-23 mois (Figure 1B). En général, la dynamique des taux cumulés pour chaque groupe d'âge a suivi l'activité des virus respiratoires dans la population (Figure 1A+B). Au cours de la première année de la pandémie, les taux cumulés d’h-PAC ont été réduits de 79,5 % (IC95 : 72,8-84,6) et de 76,4 % (IC95 : 66,1-83,6) chez les enfants de moins de 12 mois et de 12 à 23 mois, respectivement. En revanche, au cours de la deuxième année de pandémie, les taux cumulés sont revenus au niveau attendu dans le groupe des < 12 m, mais ont dépassé les taux attendus dans le groupe des 12-23 mois. Lorsque la cohorte des nourrissons de moins de 12 mois, inclus au cours de la première année pandémique, a été suivie pendant les deux années pandémiques successives, leur taux cumulatif d’h-PAC sur deux ans est resté significativement plus bas que prévu (figure 1C).
Cette étude montre les variations importantes de l'activité des virus respiratoires observées au cours des deux années post-pandémiques en Israël, se traduisant par une dynamique parallèle des h-PAC chez les nourrissons de moins de 2 ans. Ces résultats soulignent l’impact des mesures barrières pour prévenir les hospitalisations pour PAC mais soulève aussi le risque à distance d’une augmentation de l’incidence lors de la levée des mesures d’hygiène.
Cette analyse ad-hoc était basée sur les données de la surveillance prospective de l'activité virale et des h-PAC dans le sud d'Israël entre 2016 et 2022. Les taux d'incidence mensuels cumulés pendant la première et la deuxième année de pandémie ont été comparés à ceux de 2016-2019 (pré-pandémie).
Pendant la période pré-pandémique, l'incidence cumulée des hospitalisations pour PAC chez les enfants < 12 mois était 1,9 (IC95 : 1,5-2,3) fois plus élevée que chez les 12-23 mois (Figure 1B). En général, la dynamique des taux cumulés pour chaque groupe d'âge a suivi l'activité des virus respiratoires dans la population (Figure 1A+B). Au cours de la première année de la pandémie, les taux cumulés d’h-PAC ont été réduits de 79,5 % (IC95 : 72,8-84,6) et de 76,4 % (IC95 : 66,1-83,6) chez les enfants de moins de 12 mois et de 12 à 23 mois, respectivement. En revanche, au cours de la deuxième année de pandémie, les taux cumulés sont revenus au niveau attendu dans le groupe des < 12 m, mais ont dépassé les taux attendus dans le groupe des 12-23 mois. Lorsque la cohorte des nourrissons de moins de 12 mois, inclus au cours de la première année pandémique, a été suivie pendant les deux années pandémiques successives, leur taux cumulatif d’h-PAC sur deux ans est resté significativement plus bas que prévu (figure 1C).
Cette étude montre les variations importantes de l'activité des virus respiratoires observées au cours des deux années post-pandémiques en Israël, se traduisant par une dynamique parallèle des h-PAC chez les nourrissons de moins de 2 ans. Ces résultats soulignent l’impact des mesures barrières pour prévenir les hospitalisations pour PAC mais soulève aussi le risque à distance d’une augmentation de l’incidence lors de la levée des mesures d’hygiène.