• Avec le soutien institutionnel de
    GSK

Épidémie de bronchiolite en France : preuve de la dette immunitaire ?

D'après Cohen R et al., abstr. 677, actualisé

Les mesures barrières mises en place pendant la pandémie de COVID-19 ont entraîné des modifications épidémiologiques de nombreuses maladies infectieuses pédiatriques. Pendant l'application stricte de ces mesures, la prévalence des maladies pédiatriques transmissibles véhiculées par l'air a été nettement réduite. La recrudescence de ces maladies après la levée des mesures barrières a soulevé des inquiétudes et corrobore le concept de “dette immunitaire”.

La surveillance mise en place par le réseau PARI (Pédiatrie Ambulatoire et Recherche en infectiologie) basée sur l'extraction automatisée de données à partir du logiciel (Axi5-Infansoft®, CompuGroup Medical) de 125 pédiatres de l'AFPA a permis de fournir des données en temps réel sur les maladies infectieuses pédiatriques. De juillet 2017 à avril 2023, les dossiers médicaux électroniques des enfants atteints d'une maladie infectieuse ont ainsi été automatiquement extraits. 

L’épidémie de bronchiolite à l’automne 2022 est survenue 6 semaines avant la date habituelle. Le plus grand nombre de cas de bronchiolite (n = 502) a été rapporté pendant la semaine 48/2022 (Figure). Au cours de cette épidémie, les tests rapides positifs au VRS représentaient 65,4 % (IC95 : 61,7, 69,0). Les auteurs n’ont pas observé de modification de l’âge des enfants souffrant de bronchiolite entre 2017 et 2022 : les enfants âgés de ≤ 3 mois, 4-6, 7-12 et ≥ 13 mois représentaient respectivement 11,2 %, 26,4 %, 30,7 % et 31,7 %.



Cette épidémie de bronchiolites souligne l’importance de la surveillance pour anticiper au mieux et le plus rapidement possible la surcharge des urgences hospitalières, des services et des unités de soins intensifs. Les auteurs soulignent également l’importance de cibler les mesures barrières autour des plus jeunes enfants afin de les protéger et de contrebalancer les conséquences de la dette immunitaire. Ils soulignent également l'intérêt de la mise en place d'une immunoprophylaxie et/ou de vaccins contre le VRS.

Découvrez nos publications