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Méningites bactériennes : des séquelles à (très) long terme

D'après Mohany S et al., abstr. 457, actualisé

Une étude de cohorte nationale suédoise portant sur les enfants et adolescents de moins de 18 ans ayant présenté une méningite bactérienne entre 1987 et 2021 illustre l’impact à long terme de ces infections. Elle a permis de mesurer l’incidence des différents troubles sensoriels, neurologiques, cognitifs et comportementaux connus pour être des séquelles de ces méningites par rapport à la population générale.
3 623 patients ont été inclus. Chaque cas a été comparé à 9 sujets témoins indemnes d’infections de méningite bactérienne ou d’infection neurologique, de même sexe, de même âge et vivant dans la même région, soit 32 607 témoins.
La fréquence des différentes séquelles a été évaluée en fonction des 3 principales bactéries responsables de ces méningites, Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitis et Haemophilus influenzae, et mesurée à un 1 an, entre 1 et 3 ans, entre 3 et 5 ans et au-delà de 5 ans.

Résultats

La majorité des enfants atteints de méningite bactérienne étaient de sexe masculin (56,8 %) et étaient âgés de moins de 1 an (40 %).
Haemophilus influenzae a été identifié dans 24,5 % des cas, Streptococcus pneumoniae dans 15,8 % des cas et Neisseria meningitis dans 13,7 % des cas. 
Les principales séquelles étaient visuelles, auditives et comportementales, mais aussi cognitives et motrices. On observe également un risque accru d’épilepsie et d’anomalies intracrâniennes (figure 1).


Si le risque est particulièrement élevé à la phase aiguë et dans les mois suivant la méningite, l’incidence de l’ensemble des séquelles reste élevée à long terme (figure 2)


L’analyse en fonction du germe identifié montre que Streptococcus pneumoniae est responsable d’un taux plus élevé de séquelles que les 2 autres bactéries.
Cette étude confirme le risque élevé de séquelles à long terme des méningites bactériennes et la nécessité d’un suivi prolongé de ces enfants.
À noter que l’étude SEINE (voir e-journal du 10 mai), menée actuellement en France, vise à mieux évaluer ces séquelles et à proposer aux jeunes patients un parcours de soins spécifique.

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