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Séquelles à long terme des méningites à méningocoque, une évaluation difficile

D'après Jung C et al., abstr. 1113, actualisé

Peu d'études se sont penchées sur les séquelles à long terme (> 1 an) des infections invasives à méningocoques chez les enfants. L'étude SEINE vise à inclure les patients âgés de moins de 18 ans qui ont eu une infection invasive à méningocoque (méningite ou purpura fulminans), afin d'établir un parcours de soins spécifique, une évaluation médicale, neurocognitive et sensorielle approfondie.
Parmi 32 hôpitaux de la région parisienne, 187 enfants ayant eu une infection invasive à méningocoque entre 2010 et 2020 ont pu être identifiés. À ce jour, 7 centres sont actifs et peuvent proposer le parcours de soins à 61 enfants :
  • 15 ont été perdus de vue (ce qui souligne la difficulté de maintenir le contact avec les familles des participants à l'étude). 
  • 21 patients ont été inclus : un enfant souffre d'un handicap grave, alors que les autres étaient scolarisés dans des écoles ordinaires.
Les données préliminaires révèlent également des déficiences sensorielles fréquentes malgré des scores WPPSI-IV et WISC-V indiquant des capacités cognitives normales.
  • visuelles (9/19 : 47 %) 
  • auditives (2/20 : 10 %) 
  • des troubles de l'apprentissage comme les troubles de l'attention (5/18 : 28 %) 
  • des difficultés en orthographe (10/16 : 62 %)
  • des difficultés en lecture (5/16 : 31 %) 
  • des difficultés en logico-mathématiques (3/16 : 19 %)
Cette étude souligne les difficultés de mise en place d’une évaluation des séquelles à long terme qui nécessite de contacter les familles longtemps après la survenue de la maladie alors que les enfants ne sont justement plus suivis à l'hôpital. Ces résultats préliminaires illustrent l'importance du suivi neurocognitif et sensoriel ainsi que le dépistage des troubles de l'apprentissage.

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