Streptocoque A : l’alerte
D'après Le Balle G et al., Oral presentation session 12:late breaking, actualisée
Une augmentation inhabituelle des infections invasives à streptocoque A IGAS) a été observée à l’automne 2022 dans plusieurs pays lors de la levée des mesures d’hygiène imposées par la pandémie.
En France, les premiers cas sont signalés dès début septembre et l’alerte est lancée par les pédiatres et relayé par Santé publique France mi-octobre.
Une étude portant sur l’ensemble des cas recensés dans 37 unités de soins intensifs pédiatriques entre le 1er septembre 2022 et le 1er février 2023 a permis de mesurer cette hausse des IGAS, de décrire les différents tableaux cliniques, d’évaluer la mortalité et la fréquence des séquelles et de rechercher des facteurs de risque.
129 cas ont été identifiés, 103 confirmés, 25 probables et 1 possible.
L’âge médian des enfants était de 3,4 ans avec un sexe ratio de 1 garçon pour 1 fille.
Dans 64 cas, le tableau clinique était respiratoire, principalement une pleuropneumonie, dans 7 cas il s’agissait d’une forme ostéoarticulaire et dans 6 cas d’une atteinte cutanée.
L’étude des facteurs de risque a montré que 44 % des enfants souffraient d’une pathologie respiratoire chronique, 25 % avaient une maladie métabolique et 19 % une pathologie dermatologique.
Dans 53 % des cas, une coinfection virale a été mise en évidence : 26 % par le virus de la grippe, 19 % par un VRS et 10 % par la varicelle.
La mortalité a été élevée : 11 enfants (8,5 %) sont décédés. La morbidité aussi puisque des complications et des séquelles ont été observées chez 35 % des patients. Parmi ces séquelles, on compte 7 amputations, 8 séquelles orthopédiques, 7 atteintes neurologiques et 8 cutanées.
Cette étude confirme la hausse en France, au cours de la période automno-hivernale 2022-2023, des infections invasives à streptocoque A avec, dans la moitié des cas, un tableau d’atteinte respiratoire sévère, dans un tiers des cas des séquelles à court terme et une mortalité élevée.
Cette augmentation impressionnante des infections graves à Streptocoque du groupe A a été observée dans de nombreux pays lors de la levée des mesures de freinage du COVID. Elle est très probablement la conséquence de la diminution de la circulation de nombreux virus et bactéries pendant plusieurs mois et année avec un défaut d’immunisation contre ces agents. Les co-infections chez des enfants non immunisés contre plusieurs virus et bactéries jouent certainement un rôle.
En France, les premiers cas sont signalés dès début septembre et l’alerte est lancée par les pédiatres et relayé par Santé publique France mi-octobre.
Une étude portant sur l’ensemble des cas recensés dans 37 unités de soins intensifs pédiatriques entre le 1er septembre 2022 et le 1er février 2023 a permis de mesurer cette hausse des IGAS, de décrire les différents tableaux cliniques, d’évaluer la mortalité et la fréquence des séquelles et de rechercher des facteurs de risque.
129 cas ont été identifiés, 103 confirmés, 25 probables et 1 possible.
L’âge médian des enfants était de 3,4 ans avec un sexe ratio de 1 garçon pour 1 fille.
Dans 64 cas, le tableau clinique était respiratoire, principalement une pleuropneumonie, dans 7 cas il s’agissait d’une forme ostéoarticulaire et dans 6 cas d’une atteinte cutanée.
L’étude des facteurs de risque a montré que 44 % des enfants souffraient d’une pathologie respiratoire chronique, 25 % avaient une maladie métabolique et 19 % une pathologie dermatologique.
Dans 53 % des cas, une coinfection virale a été mise en évidence : 26 % par le virus de la grippe, 19 % par un VRS et 10 % par la varicelle.
La mortalité a été élevée : 11 enfants (8,5 %) sont décédés. La morbidité aussi puisque des complications et des séquelles ont été observées chez 35 % des patients. Parmi ces séquelles, on compte 7 amputations, 8 séquelles orthopédiques, 7 atteintes neurologiques et 8 cutanées.
Cette étude confirme la hausse en France, au cours de la période automno-hivernale 2022-2023, des infections invasives à streptocoque A avec, dans la moitié des cas, un tableau d’atteinte respiratoire sévère, dans un tiers des cas des séquelles à court terme et une mortalité élevée.
Cette augmentation impressionnante des infections graves à Streptocoque du groupe A a été observée dans de nombreux pays lors de la levée des mesures de freinage du COVID. Elle est très probablement la conséquence de la diminution de la circulation de nombreux virus et bactéries pendant plusieurs mois et année avec un défaut d’immunisation contre ces agents. Les co-infections chez des enfants non immunisés contre plusieurs virus et bactéries jouent certainement un rôle.
