Vaccination contre la grippe : plus efficace au 3e trimestre de grossesse
D'après A M Rick et al., Joint symposium PIDS-ESPID : maternal vaccines and infant protection, actualisé
La vaccination contre la grippe de la femme enceinte vise à protéger la mère d’un risque accru de complications, mais aussi le petit nourrisson trop jeune pour être lui-même vacciné et également à risque d’infection grave.
Cette vaccination est recommandée dans de nombreux pays, dont la France depuis 2012, quel que soit le stade de la grossesse.
La durée de la protection de l’enfant en fonction de la date de vaccination maternelle reste néanmoins mal établie.
Afin d’évaluer l’efficacité de la vaccination maternelle anti-grippale chez les nourrissons de 0 à 12 mois en fonction du trimestre de gestation auquel elle a été réalisée, une étude rétrospective sur une cohorte de couples mères enfants nés entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2019 a mesuré le nombre de syndromes grippaux considérés comme des infections au virus influenza (sur la base de test de laboratoire, de codage de diagnostic “grippe”, de prescription d’oseltamivir et/ou d’infection respiratoire avec fièvre), survenus chez les nourrissons au cours de leur première année de vie selon le statut vaccinal maternel.
Sur les 44 132 couples mères-enfants inclus, 4,9 %, soit 2 163, enfants de moins de 12 mois ont présenté une grippe. 51,3 % des mères des enfants atteints n’avaient pas été vaccinées pendant la grossesse, 48, 7 % l’avaient été, 16,4 % au premier trimestre, 17,1 % au deuxième trimestre et 15,3% au troisième trimestre.
Les enfants dont la mère avaient reçu le vaccin antigrippal au cours du dernier trimestre de grossesse étaient les moins à risque de présenter une grippe au cours de leur première année de vie avec un risque relatif de 0,58 (IC95 : 0,5-0,67).
La protection est apparue en outre âge-dépendante : la vaccination au cours des deux premiers trimestres de gestation diminue de façon significative le risque d’infection par le virus influenza chez les nourrissons de 0 à 6 mois (RR = 0,61 ; IC95 : 0,48-0,78 et 0,21 ; IC95 : 0,14-0,31), mais elle n’a pas d’effet protecteur significatif au-delà, c’est-à-dire chez les enfants de 6 à 12 mois.
Ces résultats devraient inciter à privilégier la vaccination antigrippale au troisième trimestre de grossesse, ce qui pose néanmoins la question de la protection des nouveau-nés prématurés.
Rappelons que :
Cette vaccination est recommandée dans de nombreux pays, dont la France depuis 2012, quel que soit le stade de la grossesse.
La durée de la protection de l’enfant en fonction de la date de vaccination maternelle reste néanmoins mal établie.
Afin d’évaluer l’efficacité de la vaccination maternelle anti-grippale chez les nourrissons de 0 à 12 mois en fonction du trimestre de gestation auquel elle a été réalisée, une étude rétrospective sur une cohorte de couples mères enfants nés entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2019 a mesuré le nombre de syndromes grippaux considérés comme des infections au virus influenza (sur la base de test de laboratoire, de codage de diagnostic “grippe”, de prescription d’oseltamivir et/ou d’infection respiratoire avec fièvre), survenus chez les nourrissons au cours de leur première année de vie selon le statut vaccinal maternel.
Sur les 44 132 couples mères-enfants inclus, 4,9 %, soit 2 163, enfants de moins de 12 mois ont présenté une grippe. 51,3 % des mères des enfants atteints n’avaient pas été vaccinées pendant la grossesse, 48, 7 % l’avaient été, 16,4 % au premier trimestre, 17,1 % au deuxième trimestre et 15,3% au troisième trimestre.
Les enfants dont la mère avaient reçu le vaccin antigrippal au cours du dernier trimestre de grossesse étaient les moins à risque de présenter une grippe au cours de leur première année de vie avec un risque relatif de 0,58 (IC95 : 0,5-0,67).
La protection est apparue en outre âge-dépendante : la vaccination au cours des deux premiers trimestres de gestation diminue de façon significative le risque d’infection par le virus influenza chez les nourrissons de 0 à 6 mois (RR = 0,61 ; IC95 : 0,48-0,78 et 0,21 ; IC95 : 0,14-0,31), mais elle n’a pas d’effet protecteur significatif au-delà, c’est-à-dire chez les enfants de 6 à 12 mois.
Ces résultats devraient inciter à privilégier la vaccination antigrippale au troisième trimestre de grossesse, ce qui pose néanmoins la question de la protection des nouveau-nés prématurés.
Rappelons que :
- La grippe est dangereuse pour la mère en fin de grossesse pouvant conduire à des séjours en réanimation voire au décès.
- La vaccination de la femme enceinte contre la grippe est recommandée en France depuis plus de 10 ans mais que les couvertures vaccinales restent très faibles.