Vaccination coquelucheuse maternelle : quel effet bluntig ?
D'après Regan A et al., Joint symposium PIDS-ESPID : maternal vaccines and infant protection, actualisé
La vaccination contre la coqueluche est recommandée à partir du deuxième trimestre de grossesse et de préférence entre les 20e et 36e semaines d’aménorrhée.
Cette vaccination maternelle assure la protection du nouveau-né chez lequel la coqueluche peut être particulièrement grave.
Des études ont néanmoins montré que les anticorps maternels transférés par voie placentaire au fœtus sont susceptibles de diminuer la réponse immunitaire du nourrisson à sa primovaccination contre la coqueluche. En effet, les antigènes vaccinaux sont en partie masqués par les anticorps maternels et non accessibles au système immunitaire de l’enfant : c’est ce que l’on appelle l’effet “blunting”. Plus les taux d’anticorps maternels sont élevés, plus l’injection vaccinale chez le nourrisson est précoce (2 mois au lieu de 3 mois) plus l’effet blunting risque d’être marqué.
Afin de mesurer l’impact de la vaccination maternelle, une nouvelle étude menée aux États-Unis a comparé l’efficacité de la vaccination coquelucheuse chez des enfants dont les mères avaient été vaccinées ou non pendant la grossesse. Aux États-Unis, le schéma vaccinal contre la coqueluche chez le nourrisson est effectué à 2, 4 et 6 mois, avec un rappel la deuxième année de vie.
Sur les 171 840 couples mères enfants inclus, 87,3 % des enfants exposés à la vaccination maternelle et 76,6 % des enfants non exposés avaient reçu les 3 doses de vaccin DTaP, composant le schéma de primovaccination des nourrissons recommandé aux États-Unis.
L’efficacité vaccinale a été identique après la première et la deuxième dose vaccinale dans les 2 groupes, mais plus basse après la troisième dose chez les enfants dont les mères avaient été vaccinés pendant la grossesse (76,5 versus 92,9 % (p = 0,002) (figure).
Néanmoins, l’incidence des cas de coqueluche a été comparable après la troisième dose que les enfants aient été exposés ou non à la vaccination maternelle (20,7 versus 23,1 cas pour 100 000 enfants respectivement) et le risque relatif de coqueluche s’est révélé comparable entre les 2 groupes.
Pour les auteurs, ces résultats montrent que les enfants dont la mère a été vaccinée pendant la grossesse n’ont pas de risque accru de coqueluche après leur primovaccination.
Ces résultats ne sont pas forcément exploitables à la situation Française où le schéma vaccinal comporte seulement 3 injections (2, 4 et 11 mois).
*La vaccination contre la coqueluche doit être effectuée à chaque grossesse et peut être réalisée avec un vaccin tétravalent. Une femme ayant reçu un vaccin contre la coqueluche avant sa grossesse doit également être vaccinée pendant la grossesse afin de s'assurer que suffisamment d'anticorps soient transférés par passage transplacentaire pour protéger le nouveau-né à venir.
Cette vaccination maternelle assure la protection du nouveau-né chez lequel la coqueluche peut être particulièrement grave.
Des études ont néanmoins montré que les anticorps maternels transférés par voie placentaire au fœtus sont susceptibles de diminuer la réponse immunitaire du nourrisson à sa primovaccination contre la coqueluche. En effet, les antigènes vaccinaux sont en partie masqués par les anticorps maternels et non accessibles au système immunitaire de l’enfant : c’est ce que l’on appelle l’effet “blunting”. Plus les taux d’anticorps maternels sont élevés, plus l’injection vaccinale chez le nourrisson est précoce (2 mois au lieu de 3 mois) plus l’effet blunting risque d’être marqué.
Afin de mesurer l’impact de la vaccination maternelle, une nouvelle étude menée aux États-Unis a comparé l’efficacité de la vaccination coquelucheuse chez des enfants dont les mères avaient été vaccinées ou non pendant la grossesse. Aux États-Unis, le schéma vaccinal contre la coqueluche chez le nourrisson est effectué à 2, 4 et 6 mois, avec un rappel la deuxième année de vie.
Sur les 171 840 couples mères enfants inclus, 87,3 % des enfants exposés à la vaccination maternelle et 76,6 % des enfants non exposés avaient reçu les 3 doses de vaccin DTaP, composant le schéma de primovaccination des nourrissons recommandé aux États-Unis.
L’efficacité vaccinale a été identique après la première et la deuxième dose vaccinale dans les 2 groupes, mais plus basse après la troisième dose chez les enfants dont les mères avaient été vaccinés pendant la grossesse (76,5 versus 92,9 % (p = 0,002) (figure).
Néanmoins, l’incidence des cas de coqueluche a été comparable après la troisième dose que les enfants aient été exposés ou non à la vaccination maternelle (20,7 versus 23,1 cas pour 100 000 enfants respectivement) et le risque relatif de coqueluche s’est révélé comparable entre les 2 groupes.
Pour les auteurs, ces résultats montrent que les enfants dont la mère a été vaccinée pendant la grossesse n’ont pas de risque accru de coqueluche après leur primovaccination.
Ces résultats ne sont pas forcément exploitables à la situation Française où le schéma vaccinal comporte seulement 3 injections (2, 4 et 11 mois).
*La vaccination contre la coqueluche doit être effectuée à chaque grossesse et peut être réalisée avec un vaccin tétravalent. Une femme ayant reçu un vaccin contre la coqueluche avant sa grossesse doit également être vaccinée pendant la grossesse afin de s'assurer que suffisamment d'anticorps soient transférés par passage transplacentaire pour protéger le nouveau-né à venir.