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Infection à Mycoplasma pneumoniae pédiatrique après la pandémie de Covid-19

D’après Inês Taborda et al., présentation orale 8, Late Breaking

M. pneumoniae est une cause fréquente d'infections respiratoires chez les enfants, avec des pics épidémiologiques tous les 1 à 3 ans. Avec la pandémie du SARS-CoV-2 et la mise en place des interventions non pharmaceutiques, M. pneumoniae avait presque complètement disparu jusqu'à cet hiver 2023 où plusieurs pays européens ont fait état d’une recrudescence majeure.

A l’aide d’une étude rétrospective, de mars 2014 à février 2024, dans un hôpital pédiatrique, une équipe de chercheurs portugais a souhaité caractériser cette résurgence récente. Cette étude a analysé les détections de M. pneumoniae par PCR dans des échantillons nasopharyngés d'enfants atteints d'infection respiratoire aiguë aux urgences de cet hôpital.

Les résultats montrent qu’avant la pandémie, M. pneumoniae était constamment détecté malgré des variations annuelles. Cependant aucun cas n'a été identifié de mars 2020 à juillet 2023. Une réémergence récente a été observée au second semestre 2023, avec une tendance continue à la hausse. Concernant les caractéristiques de la résurgence actuelle, on constate qu’elle est dominée par des manifestations pulmonaires. Bien que des cas aient été observés chez des enfants plus âgés, la distribution par âge n'a pas significativement changé. On note cependant un taux légèrement plus élevé d'admissions, bien que la durée des séjours et le besoin de soins intensifs n'aient pas augmenté. Le Portugal fait actuellement face à une résurgence d’infections à M. pneumoniae chez les enfants, dont la survenue plus tardive que celle d'autres pathogènes post-pandémie. Les antibiotiques, en particulier les macrolides comme l'azithromycine, sont couramment utilisés malgré des preuves limitées de leur efficacité. De plus, la forte co-détection d'autres pathogènes soulève des questions sur le rôle causal de M. pneumoniae dans certaines infections.  L’ensemble de ces observations nécessitent une vigilance continue et une évaluation plus approfondie pour ajuster les stratégies de traitement.

 


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