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Le poids des co-infections virales

D’après E. Hauser van Westrhenen. Oral presentation 7: Respiratory infections. ID 244

Les coinfections par deux ou plusieurs virus respiratoires sont fréquentes chez les enfants, mais leur impact sur la sévérité des symptômes reste mal connu.

Une étude réalisée aux Pays-Bas sur une cohorte d’enfants âgés de moins de 5 ans suivis de façon prospective pendant au moins 16 semaines entre octobre et mai en 2021/2022 et en 2022/2023 avait pour objectif de mesurer l’impact clinique de ces coinfections virales par rapport aux manifestations liées à une infection par un seul virus.

Les parents ont noté quotidiennement les éventuels symptômes respiratoires présentés par leur enfant. Des échantillons nasaux ont été collectés chaque semaine pour réaliser la recherche par un test PCR multiplex des virus respiratoires les plus fréquents.

Cent cinquante enfants ont participé à cette étude. L’âge médian était de 17,8 mois, 45% étaient de sexe féminin.

Un ou plusieurs symptômes respiratoires ont été rapportés dans 55,6% des plus de 16 000 compte-rendus quotidiens des parents.

860 des 2182 échantillons prélevés ont détecté des virus respiratoires, dans 19,9% des cas, il s’agissait d’une coinfection par deux ou plusieurs virus. Les virus les plus fréquents étaient les rhinovirus et les entérovirus.

Les coinfections ont été plus souvent observées chez les enfants de moins de 2 ans que chez les plus grands.

Le risque de développer des symptômes respiratoires était multiplié par 2,08 en cas de coinfection virale. Cette augmentation des manifestations cliniques liée à une coinfection n’était statistiquement significative qu’en présence d’un bocavirus.

En revanche, les coinfections par un métapneumovirus ou un virus parainfluenza ne semblent pas avoir d’impact sur la symptomatologie.

Au total, si les coinfections sont plus souvent associées à une symptomatologie respiratoire, l’effet est variable selon les virus.

Pour mieux appréhender les conséquences cliniques de ces coinfections, les auteurs préconisent des études complémentaires analysant les effets des différents couples de virus en cause.


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