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Pourquoi tant de schémas vaccinaux différents et comment les simplifier


Un simple regard sur les calendriers vaccinaux européens suffit pour se rendre compte de l’étendue des différences (tableau 1)

Pourquoi ce manque de similitude ? Certainement pas parce que les comités décidant des programmes de vaccination ne disposent pas tous des mêmes études : tout aujourd’hui est publié et plutôt rapidement. Certainement pas non plus à cause de différences épidémiologiques d’un pays européen à un autre.

Les facteurs les plus importants sont :

    • D’abord et avant tout l’histoire de chaque système de santé : Qui vaccine ? À quel âge ? Quel est le degré d’hésitation vaccinale ? Les vaccinations sont-elles obligatoires ? Quel est le poids des facteurs économiques ?...
  • L’organisation et le rôle des comités décidant des programmes vaccinaux :
    • Par exemple en Angleterre ou au Royaume-Uni, le même comité décide du calendrier vaccinal et négocie les prix avec les firmes, le tout dans une enveloppe déterminée au préalable par les politiques. Cela les conduit souvent à être inventifs en réduisant le nombre de doses lorsque c’est possible et à élargir le nombre de maladies prévenues. Ce sont les premiers, par exemple, à avoir réduit le nombre de doses pour certains vaccins comme ceux contre le pneumocoque pour permettre la vaccination contre la varicelle. Les AMM initiales des produits ne sont pas toujours respectées (loin de là) mais ces démarches s’accompagnent d’une surveillance très rigoureuse des maladies prévenues et des conséquences éventuelles de leur décisions.
    • En France, bien entendu la situation est plus compliquée. La Commission Technique des Vaccinations décide de l’intégration ou non d’un vaccin dans le calendrier vaccinal, théoriquement sans tenir compte du coût, ce qui, dans la réalité, n’est pas si évident, tandis que la commission de transparence évalue le service médical rendu et son amélioration. Le ministre accepte le plus souvent les propositions des deux commissions puis les négociations de prix sont faites par le comité économique. De plus, la Commission Technique des Vaccinations doit strictement respecter les libellés d’AMM de l’agence européenne, qui elle, ne se préoccupe nullement du prix des schémas vaccinaux… Cette complexité du processus de décision explique que certaines recommandations soient parfois difficiles à comprendre et que leurs publications prennent souvent du temps. Néanmoins ces dernières années, des progrès considérables ont été faits et notre calendrier vaccinal est devenu l’un des meilleurs pour la protection de l’enfant.

Quel que soit le système de santé, l’utilisation de vaccins combinés permettant de diminuer le nombre d’injections, et la réduction du nombre de doses pour chaque vaccin doivent être la règle même si cela se fait parfois au dépend d’une réduction (souvent modeste) de l’immunogénicté. Ces deux évolutions sont nécessaires compte tenu de l’augmentation du nombre de maladies prévenues par les vaccins au fur et à mesure des années.

  • Le tableau 2 a et 2 b montre l’évolution du nombre de vaccins
  • La figure 1 donne les différents avantages des combinaisons vaccinales

La possibilité de réduire du nombre de doses s’explique par le fait que l’immunogénicité après le rappel est peu influencée, pour certains vaccins par le nombre de doses administrées dans la primo-vaccination (figure 2 a,b,c).

La figure 3 décrit sur le même type de schéma, l’importance des 3 périodes. Un schéma comportant moins de doses n’est envisageable que si les couvertures vaccinales sont bonnes en particulier celles du rappel.












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