Bénéfice d’une vaccination HPV en post-chirurgie des lésions précancéreuses du col de l’utérus
Lorsque des lésions précancéreuses du col de l’utérus dites de haut grade, appelées CIN 2+ (pour néoplasies cervicales intraépithéliales de grade 2), sont détectées chez une patiente, elles sont en général traitées par une intervention chirurgicale appelée conisation. Ce traitement, réalisé sous anesthésie locale ou générale, consiste à découper en forme de cône les petites régions du col de l’utérus lésées. La question posée dans l’une des sessions du congrès était de réfléchir sur la manière de prévenir une réapparition de lésions liées aux HPV chez ces patientes.
Actuellement en France, environ 25 000 femmes par an sont traitées pour ces lésions de haut grade CIN2+. Environ 10 % de ces patientes demeurent HPV+ 2 ans après leur chirurgie, avec un risque de récidive de 6,6 %. Leur risque de développer un cancer invasif HPV-induit après traitement est 5 fois supérieur à celui de la population générale. Il est donc essentiel de déployer des moyens de prévention afin de diminuer le développement de futures lésions HPV-induites.
Plusieurs études (1) ont montré que la vaccination HPV semble avoir un réel bénéfice en post-traitement des lésions de haut grade CIN : réduction du risque de récurrence jusqu’à 88 %. Ces résultats suggèrent donc un possible effet bénéfique additionnel de la vaccination chez les femmes traitées par conisation chaque année en France, en prévention des récurrences et en complément du traitement chirurgical.
Attention, ce communiqué intègre des informations sur l’état actuel de la recherche présentées au sein du congrès EUROGIN 2019; ainsi, certaines données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique. Toute prescription doit être conforme aux référentiels ANSM et HAS en vigueur en France. Le contenu est sous la seule responsabilité du coordinateur, des auteurs et du directeur de la publication qui sont garants de son objectivité. Communiqué réalisé à l’initiative de La Lettre du Gynécologue, avec la participation institutionnelle du laboratoire MSD.
Références
1. Garland SM et al. Int J Cancer 2016;139(12):2812-26.