Eurogin 2019 : du nouveau dans la prévention et l’élimination des papillomavirus et des cancers HPV-induits !
Le programme du congrès Eurogin, qui s’est tenu du 4 au 7 décembre 2019 à Monaco, a largement traité de la possibilité d’éliminer dans un futur proche les maladies et les cancers HPV-induits
Les larges données scientifiques sur l’efficacité des programmes vaccinaux dans différents pays du monde suggèrent des réductions de risque de cancer allant jusqu’à 90 %. Ces cancers et maladies HPV-induits touchent plusieurs millions d’individus à l’échelle de la planète.
Toutefois, les progrès de la science ne se limitent pas à la seule prévention primaire (vaccination) de ces cancers viro-induits, car la prévention secondaire (dépistage du cancer du col de l’utérus) devient d’une incroyable efficacité, avec l’utilisation de nouvelles techniques, comme le test HPV. Le dépistage par test HPV montre que la recherche directe de la présence des virus HPV permet d’établir la négativité d'un test avec une certitude de près de 100 %. Il améliore également très significativement la sensibilité du dépistage des lésions précancéreuses. L’introduction de la biologie moléculaire, qui doit se faire dans un programme organisé, permet d’espacer en toute sécurité l’intervalle entre 2 dépistages et ouvre la porte aux autoprélèvements.
Trois niveaux de prévention pour un suivi et une prise en charge efficaces
Ce dépistage, avant le stade de cancer, permet de mettre en place la prévention tertiaire (conisation), c’est-à-dire l’ablation chirurgicale des lésions précancéreuses pour éviter la progression vers le cancer invasif. Plusieurs présentations ont mis en avant l’effet réducteur de la vaccination sur le risque de récidive après chirurgie (environ 7 %). Cette démarche pourrait concerner 25 000 femmes par an en France qui risquent 5 fois plus de développer un cancer du col de l’utérus que la population générale.
La grande conclusion de ce congrès est que nous avons à ce jour tous les outils pour vaincre les maladies HPV-induites. Les pays qui pourront optimiser la prévention primaire et secondaire verront la quasi-disparition des cancers du col de l’utérus dans 25 à 40 ans.
Il est aujourd’hui de notre responsabilité de donner les possibilités à nos enfants de vivre dans un monde sans cancer HPV-induit.
Attention, ce communiqué intègre des informations sur l’état actuel de la recherche présentées au sein du congrès EUROGIN 2019; ainsi, certaines données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique. Toute prescription doit être conforme aux référentiels ANSM et HAS en vigueur en France. Le contenu est sous la seule responsabilité du coordinateur, des auteurs et du directeur de la publication qui sont garants de son objectivité. Communiqué réalisé à l’initiative de La Lettre du Gynécologue, avec la participation institutionnelle du laboratoire MSD.