Le virus HPV impliqué dans les cancers et l’infertilité chez les hommes
Aux États-Unis, 33 369 cancers liés au virus HPV sont diagnostiqués en moyenne chaque année dont 1/3 chez les hommes, soit 12 080 cas. L’absence de dépistage et un diagnostic souvent tardif (stade avancé) des cancers liés au HPV chez l’homme entraînent souvent un taux de mortalité plus élevé que chez les femmes.
Paolo Bonanni, professeur de santé publique à l’université de Florence (Italie), a rappelé lors de cette session que plusieurs études avaient démontré une réduction de la prévalence de l’infection à HPV chez les femmes et les hommes grâce à la stratégie de vaccination de certains pays. En effet, l’inclusion des garçons dans un programme de vaccination a un effet direct en réduisant les cancers anogénitaux chez les hommes, mais également chez les femmes de façon indirecte. La vaccination universelle semble améliorer l’adhésion des femmes aux programmes de vaccination et en conséquence améliore la couverture vaccinale en général.
HPV et infertilité masculine
La présence de HPV dans le sperme pourrait, de plus, être un facteur de risque d’infertilité masculine. Des analyses ont évalué que le sperme de 10 % des hommes ayant des rapports sexuels non protégés contenait de l’ADN de HPV. La présence de différents types de virus HPV serait susceptible d’induire la production d’anticorps dirigés contre les spermatozoïdes et de réduire leur mobilité.
L’infection à HPV est fortement impliquée dans certains cancers chez l’homme, mais elle serait aussi une possible cause d’infertilité masculine. De nouvelles études sont nécessaires pour comprendre les mécanismes impliqués.
Attention, ce communiqué intègre des informations sur l’état actuel de la recherche présentées au sein du congrès EUROGIN 2019; ainsi, certaines données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique. Toute prescription doit être conforme aux référentiels ANSM et HAS en vigueur en France. Le contenu est sous la seule responsabilité du coordinateur, des auteurs et du directeur de la publication qui sont garants de son objectivité. Communiqué réalisé à l’initiative de La Lettre du Gynécologue, avec la participation institutionnelle du laboratoire MSD.