Marqueurs de progression de la DMLA atrophique
Après nous avoir rappelé la nouvelle nomenclature de la DMLA atrophique (figure 1), établie par un consensus d’experts international (CAM), le Dr S. Mrejen nous a, comme à son habitude, très clairement exposé les dernières informations sur les marqueurs de progression de cette pathologie.
Si l’on sait maintenant que le rôle du tabac et des supplémentations vitaminiques dans l’évolution de la DMLA atrophique reste discutable, la CAM recommande de définir, diagnostiquer et surveiller la DMLA atrophique grâce à l’imagerie multimodale : la photo couleur, l’autofluorescence, le proche infrarouge et l’OCT. Les marqueurs de progression à haut niveau de preuve sont maintenant bien connus. Si l’on sait que les lésions de grande taille progressent plus vite que celles de plus petite taille, il apparaît surtout important de s’intéresser au rythme de la croissance initiale. De plus, un patient ayant des lésions multifocales, périfovéales ou bilatérales à plus de risque de voir ses lésions augmenter qu’un patient ayant une lésion unique, fovéale ou unilatérale, respectivement. La présence dans la zone périlésionnelle d’une hyperautofluorescence est un marqueur de progression bien démontré. Les différents patterns de progression fortement corrélés au rythme de progression sont indiqués dans la figure 2. À côté des points hyperréflectifs et des pseudo-drusen, le type de bordure (régulière, irrégulière, splitting) de l’atrophie en analyse OCT semble également corrélé à une progression de l’atrophie (figure 2). La bordure splitting correspondrait à l’hyperautofluorescence.
La nouvelle nomenclature de la DMLA atrophique associée à l’imagerie multimodale permet de mieux caractériser les marqueurs d’évolution de la maladie.