Depuis l’introduction de la biopsie du ganglion sentinelle (GS) dans le traitement du cancer du sein précoce, le curage axillaire complémentaire est devenu la norme en cas de ganglion sentinelle métastatique, bien que celui-ci soit associé à un risque important de complications nerveuses du membre supérieur ainsi que de lymphœdèmes. L’utilisation de scores a permis la suppression du curage axillaire chez les patientes de bon de pronostic. 

Les nomogrammes du cancer du sein du Memorial de Sloan Kettering Cancer Center (MSKCC nomogram) peuvent être utilisés pour calculer le risque d’envahissement du ganglion sentinelle, mais également des ganglions non sentinelles et le risque de rechute après chirurgie conservatrice du sein pour un carcinome canalaire in situ (DCIS) (1, 2).

Concernant le risque d’envahissement des ganglions sentinelles, les variables indépendantes prédictives incluses sont : 

• l’âge de la patiente (entre 20 et 91 ans), 
• la taille de la tumeur (entre 0,1 et 11 cm), 
• l’anatomopathologie de la tumeur : spéciale ou non (tubulaire, colloïde ou papillaire), 
• la localisation tumorale (QSI ou non), 
• l’invasion lymphovasculaire, 
• la multifocalité (uni- ou multifocal), 
• le type de tumeur et le grade 
• et le statut des récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone. 

Il est à noter que ce nomogramme ne prend pas en compte le statut HER2.

Un risque d’envahissement des GS de la patiente est donné en pourcentage. Le seuil acceptable, proposé par les auteurs comme prédictif de non envahissement des GS est une probabilité inférieure ou égale à 10 %.

Disponible sur http://nomograms.mskcc.org/breast/.