Absence d’obtention de l’indétectabilité : chez qui la redouter ?
Cette étude canadienne prospective (issue de la CCC : Canadian Co-infection Cohort) a été réalisée chez des patients co-infectés VIH-VHC sur la période novembre 2012-octobre 2015 : 566 patients sous antirétroviraux suivis tous les 6 mois, avec au moins 2 consultations sur la période d’étude (maximum 5). Les auteurs ont recherché − avec analyse en mode multivarié selon un modèle de régression logistique − les facteurs associés à l’absence d’obtention d’une indétectabilité de la charge virale VIH (charge virale supérieure à 50 copies/ml). Les résultats montrent que les facteurs associés à une absence de suppression virale comprennent l’usage de drogues par voie intraveineuse, un âge inférieur ou égal à 45 ans, le fait de vivre seul, un mauvais état de santé général, une durée plus longue d’évolution de l’infection VIH et un taux initial de CD4 inférieur à 200 cellules/mm3. Les auteurs soulignent l’importance de la mauvaise observance du traitement, d’une alimentation non équilibrée et des traitements antirétroviraux comprenant l’administration d’un nombre important de comprimés (figure).