“Cascade” de soins dans le VIH : les premières données venues de la Grèce…
Dans le contexte des objectifs de l’OMS 90-90-90 pour 2020, cette étude grecque a évalué la pertinence de 6 stades de "cascade" de soins déterminés comme suit :
- nombre de PVVIH fin 2013
- pourcentage de PVVIH diagnostiqués
- pourcentage de PVVIH diagnostiqués et suivis
- pourcentage de PVVIH diagnostiqués et sous ARV
- pourcentage de PVVIH traités toujours suivis
- pourcentage de PVVIH traités et en succès virologique (CV avec un seuil < 200 copies/ml) à la dernière visite de suivi (1er juillet 2012 – 31 décembre 2013).
Les résultats sont les suivants : en 2013, le nombre total de PVVIH en Grèce était de 14 147 dont 78,4 % diagnostiqués, 86 % suivis, 78,5 % ayant initié un traitement ARV ; 86,4 % traités et toujours suivis et 87,1 % en succès virologique. Globalement, 42,6 % des PVVIH sont en succès virologique. Le pourcentage de PVVIH diagnostiqués est plus faible chez les hétérosexuels (hommes et femmes) que chez les HSH ou les usagers de drogues par voie i.v. (UDI). La plupart des HSH sont suivis (97,2 % des sujets diagnostiqués) ce qui n’est pas le cas pour les UDI (80,8 % des sujets diagnostiqués) [figure]. En revanche, une fois traités, les UDI sont suivis dans les mêmes proportions que les HSH. Enfin, à la différence des UDI, un pourcentage élevé d’HSH et d’hétérosexuels traités et suivis sont en succès virologique. Cette étude est intéressante car elle montre que des progrès sont à faire à la fois pour le dépistage en population hétérosexuelle et pour l’accès aux soins des UDI une fois diagnostiqués. Elle s’est aussi intéressée à la question des migrants, grandissante en Grèce (n = 2 158 dont 40 % originaires d’Afrique) où la distribution suit une courbe comparable à celle de la population hétérosexuelle, mis à part l’accès au traitement ARV (figure).