Près de 50 % des HSH infectés par le VIH consomment des substances psychoactives
Cette étude a été réalisée par l’équipe de Montpellier, au moyen d'un auto-questionnaire systématiquement proposé sur une période de 6 mois aux patients au cours de leur visite habituelle de suivi. 3 domaines étaient explorés : dépendance à l’alcool (test AUDIT) au tabac (Fagerström – version courte) et substances psycho-actives – (PSU, test ASSIST V3.0). Sur 1 334 questionnaires distribués, 1 018 PVVIH ont répondu : 76,8 % d’hommes (528 HSH) et d'un âge médian de 49 ans. Les résultats montrent une prévalence de buveurs excessifs de 22 % (IC95 : 19,5-24,7) et de 44,6 % (IC95 : 41,5-47,7) de tabagisme actif (dépendance élevée dans 29,1 % des cas). Le niveau de consommations régulières de PSU dans les 3 derniers mois est élevé (37,8 % ; IC95 : 34,8-41) : cannabis (27,7 %), poppers (16,4 %), cocaïne (8,9 %), psychotropes (7,1 %), GHB/GBL (4,7 %), stimulants (3,1 %), cathinones de synthèse (2,7 %) et hallucinogènes (1,5 %). Il est plus élevé chez les HSH en comparaison au reste de la population (46 versus 30 % ; p < 0,001) [figure] qui consomment plus volontiers du poppers (31 versus 1,1 %), de la GHB/GBL (7,8 versus 0,8 %), des stimulants (5 versus 1,1 %), des cathinones de synthèse (4,9 versus 0,3 %) et des hallucinogènes (2,3 versus 0,5 %). Au total, cette étude retrouve les données déjà renseignées dans les études de PrEP (Chemsex) et plaide pour un screening et des actions préventives systématiques dans le suivi régulier des HSH infectés par le VIH.