Quels sont les leviers pour atteindre l’objectif de "zéro nouveau diagnostic VIH" à San Francisco ?
Cette étude présentée à la CROI 2018 (Buchbinder SP et al., abstr. 87) et en partie publiée depuis dans Clinical Infectious Diseases montre que le nombre de nouveaux diagnostics d’infections par le VIH a considérablement diminué depuis 2009 avec une réduction de 51 % entre 2012 et 2016 (figure 1).
L’épidémie du VIH à San Francisco est essentiellement masculine (87 %), dont la grande majorité sont des HSH et la prévalence demeure élevée chez les Afro-Américains. Sur la totalité de la période, l’initation des antirétroviraux et l’obtention de l’indétectabilité dans les 12 mois suivants le diagnostic ont significativement augmenté (tous p < 0,001) alors que le pourcentage de patients avec un sida maladie dans les 3 mois suivant le diagnostic a diminué (p < 0,001). Cette tendance pour le raccourcissement du délai à l’initation du traitement et à l’obtention de l’indétectabilité s’est encore raccourcie sur ces dernières années ? Sur quels leviers est-il possible d’agir ? S’il est constaté une augmentation régulière de la proportion d’HSH éligibles à la PrEP et la recevant, ce pourcentage demeure faible pour les Afro-Américains (figure 2).
Au total, les auteurs en concluent que des efforts restent à faire dans un système de couverture sociale comme celui des États-Unis pour atteindre les populations les plus précaires à l’image des HSH Afro-Américains et les amener vers la PrEP, de même que pour améliorer la perception du risque chez les HSH en général.