Pour ce numéro de rentrée, “Sur le vif” continue sur sa lancée, avec comme objectif d’aborder sous toutes ses formes (cas cliniques, articles, interviews) les aspects pluridisciplinaires de l’infection par le VIH.

Comme dans les numéros précédents, un point est fait sur les comorbidités, à travers le problème de la polymédication des PVVIH, source de survenue d’effets indésirables et d’hospitalisation. Un gros plan est également fait sur les facteurs associés à l’absence d’obtention de l’indétectabilité qui, lorsqu’ils sont présents, doivent nous inciter à une approche pluridisciplinaire en amont de la prescription.

L’article de Jacquet et al. s'intéresse à une cohorte de patients HSH suivis en France, et montre une consommation de substances psychoactives chez 50 % d’entre eux. On sait que ces pratiques sont associées à un risque d’IST, d’où l’idée  d’évaluer l’utilisation de la doxycycline en traitement post-exposition, pour réduire le risque d’IST. Ceci a fait l’objet d’une sous-étude dans l’essai IPERGAY et montre dans un schéma “proof of concept” une réduction significative des infections à Chlamydia et syphilis. Cette stratégie ne pourra être mise en œuvre qu’après avoir appréhendé le risque de résistance des cyclines à ce pathogène. Gardons aussi à l’esprit qu’il n’ y a pas d’efficacité sur le gonocoque et Mycoplasma genitalium.

Enfin, une grande place est réservée dans ce numéro à la thématique grossesse et VIH, en abordant en particulier les dernières données scientifiques sur l’exposition aux antirétroviraux pendant la grossesse (interview du Pr. Mandelbrot).