UDI et infection par le VIH : faut-il coupler traitement ARV et accompagnement psychosocial ?
Cette étude menée sur 3 pays (Ukraine, Vietnam et Indonésie) et 4 centres a évalué la faisabilité d’un programme d’intervention (portail Internet sécurisé, accompagnement au traitement ARV si prescrit, conseil psycho-social) chez des PVVIH UDI (sujets index) et leurs partenaires UDI non infectés, avec un suivi compris entre 12 et 24 mois. L’idée était d’évaluer la pertinence de ce type d’intervention dans l’objectif de la réalisation d’une future étude randomisée et contrôlée de phase III. Entre février 2015 et juin 2016, 3 343 sujets index potentiels ont été sélectionnés et 15 % (n = 502) considérés comme éligibles et inclus (1 147 partenaires sélectionnés et 69 % – n = 806 – éligibles et inclus). Les sujets index ont été randomisés dans 2 bras : groupe intervention (25 % ; n = 126) et standard de traitement (75 % ; n = 376). À S52, la plupart des sujets index évaluables (86 % ; 389/451) et des partenaires (80 % ; 567/710) étaient toujours suivis et la prise de traitement ARV était plus importante chez les sujets index du groupe intervention (ratio de probabilité – RP = 1,7 ; IC95 : 1,4-1,9) [figure 1] de même que l’indétectabilité de la CV (RP = 1,7 ; IC95 : 1,3-2,2) [figure 2]. Sept contaminations par le VIH ont été observées sur la période d’étude, toutes dans le bras partenaires n’ayant pas bénéficié du programme d’intervention (différence du taux d’incidence : - 1,0 pour 100 personnes années ; IC95 : - 2,1 ; 1,1).