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Vers un traitement et une prévention à la carte


Cette 7livraison de “Sur le vif” entend une fois de plus mériter son appellation. On y signe le retour de la prévention comportementale, tout au moins chez les hétérosexuels. Il est vrai que le débat sur l'utilité et l'efficacité de la prévention comportementale et/ou mécanique a été ravivé récemment par l'augmentation des pratiques sans préservatifs, particulièrement chez les HSH VIH+ ou sous PrEP, par le maintien à un haut niveau des nouvelles contaminations chez les HSH et par l’explosion des IST dans certaines populations, associée à des niveaux de résistance importants aux principaux antibiotiques utilisés contre Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis et enfin par le fait que tout le monde ne bénéficie pas, en 2019, de l’effet TasP ou de la PrEP. C’est le rationnel d’une étude menée à New York, publiée dans le JAMA Network Open, auprès de 230 couples hétérosexuels, et commentée ici.

On y voit aussi percer la force du microbiote, que ce soit le microbiote intestinal, mais cette fois aussi le microbiote vaginal, pénien ou anal. Les résultats d’une étude publiée dans Clinical Infectious Diseases montrent que l’infection par le VIH est associée à une diminution de la diversité alpha – ou estimation de la diversité à l’échelle d’un échantillon – du microbiote. Et que cela pèserait sur la morbimortalité.

On retiendra également de cette 7e édition de “Sur le vif” son approche pluridisciplinaire. Avec notamment une étude rétrospective qui confirme un profil de tolérance très satisfaisant pour les inhibiteurs d’intégrase actuellement disponibles, et ce en “vraie vie”, au delà des résultats des études pivot. Même si des questions subsistent, on imagine, au vu du volume de prescription de par le monde, qu’elles seront vite tranchées. À noter aussi une autre étude récente parue dans Lancet HIV, issue de la cohorte hollandaise rétrospective (ATHENA) sur l’incidence et les facteurs de risque d’événement thromboembolique veineux qui ont été estimés chez des patients infectés par le VIH : aucun “warning” sur le type de traitement antirétroviral utilisé n’a pu être mis en évidence.


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